La sourate Al- ‘Alaq :
http://www.yabiladi.com/coran/sourate/96/al-alaq/page:1/surano:96
porte le numéro 96 dans l’ordre de la vulgate (arrangement des sourates de 1 à 114 dans le Livre) mais le numéro 1 dans l’ordre de la Révélation, c’est à dire qu’elle est la première à être révélée (nous allons voir sous peu ce qu’est cette prétendue « révélation », et qui a fort peu à voir avec les fables islamiques).
On peut donc dire que la « révélation » coranique, la dernière selon les musulmans (ce qui les incite à persécuter violemment ceux qui se réclamerainet de révélations venant « après », en particulier les Baha’is, qui en terre d’Islam connaissent des souffrances inimaginables) commence avec le premier verset de cette sourate :
اقْرَأْ بِاسْمِ رَبِّكَ الَّذِي خَلَقَ
Lis au nom de ton Seigneur qui a tout créé
et donc le premier « mot » adressé au Prophète par Dieu, par l’intermédiaire de l’Archange Gabriel, est le mot
IQRA
اقْرَأْ
LIS !
la racine du mot IQRA est d’ailleurs la même, formée des lettres Q R , que celle du mot Quran = Coran.
Cet archange Gabriel est un bon bougre !
qui ne serait pas d’accord sur les bienfaits de la lecture pour former la jeunesse ignorante ?
cela vaudra toujours mieux que de fumer des joints ou autre « loisir » encore plus destructeur !
reste à savoir de quelle lecture il s’agit ?
s’il s’agit de livres néo-nazis, ou pornographiques, le joint ou la bouteille de vodka vaut peut être encore mieux ?
des commentateurs à vocation « ésotérique » (comme c’est mon cas quand je me laisse aller à mes déplorables tendances à jouer les pseudo-gourous, mais je me soigne) pourront affirmer qu’il ne s’agit pas d’une lecture « ordinaire », sur le modèle du « monde » et des gens qui lisent des livres ordinaires : il s’agit de lire dans le « monde spirituel », dans le « mundus intelligibilis » des archétypes divins, dans la « Table gardée » ou le « Coran céleste », ou que sais je encore…
Nous rejetons ici entièrement cette interprétation, au nom de notre conception de l’esprit et du divin !
en ce sens que « lire » implique une certaine passivité, une réception de l’esprit humain « informé » des « leçons » que veut lui adresser son Seigneur .
Or, pour nous, ainsi que nous nous en sommes expliqués notamment ici :
https://meditationesdeprimaphilosophia.wordpress.com/une-demonstration-irrefutable-de-lexistence-de-dieu/
le spirituel est activité pure, il n’est pas différent ni « réceptif » ni « passif » par rapport à l’ Acte pur que la métaphysique nomme « DIEU ».
Nous ne pouvons pas « lire » dans le monde des idées, puisque nous sommes les créateurs des idées, et si nous parvenons à devenir cette activité purement spirituelle, alors nous ne sommes pas différents ni séparés de Dieu, qui est immanence pure de la Raison créatrice de la réalité.
Il s’agira donc de la lecture d’un livre, d’un texte, d’un document; oui mais lequel ?
mais d’abord qui parle ici, pour adresser au Prophète Mohammed cette injonction :
IQRA ! LIS !
Dieu ? Allah ?
mais si vous dites que Dieu peut s’exprimer dans un langage humain, dans des mots proférés ou écrits, en s’adressant à un homme en chair et en os, vous dites que Dieu n’est pas Dieu !
Dieu, selon ce qui vient d’être dit un peu plus haut, est la Raison, ou le Verbe purement intérieur, ou dans les termes de Brunschvicg le « logos endiathetos », et il nous met en garde de ne jamais le confondre avec le logos propherikos:
http://classiques.uqac.ca/classiques/brunschvicg_leon/vraie_et_fausse_conversion/vraie_et_fausse_conversion.html
« Dans l’histoire de la philosophie occidentale, rien n’est significatif à cet égard, comme l’exégèse stoïcienne de la mythologie, particulièrement en ce qui concerne la fonction médiatrice d’Hermès dans son double personnage de Verbe intime et de Verbe proféré. …L’étude des représentations cosmogoniques, liées elles-mêmes à l’élaboration d’une « Unité-Trinité : Phtah, Horus, Thot », montre comment déjà « les théologiens distinguaient dans l’œuvre du Verbe la part de la pensée créatrice, qu’ils appellent le cœur, et celle de l’instrument de création, la langue : tout Verbe est d’abord un concept du cœur : pour prendre corps et se réaliser, celui-ci a besoin de la parole …La dualité du logos traditionnel expliquera donc l’oscillation des doctrines entre deux limites extrêmes qui sont marquées, en ce qui regarde notre sujet, par les deux interprétations du Verbe que nous offrent l’idéalisme mathématique avec Malebranche, le réalisme sociologique avec de Bonald. Mais, si l’on veut sortir de l’impasse, il faut bien renoncer à la confusion systématique de la synthèse et trancher l’alternative. »
les théologiens islamiques ont d’ailleurs sans doute pensé à ce genre de choses et imaginé pour la transmission du Coran de Dieu à l’homme l’archange Gabriel.
Seulement de deux choses l’une : soit l’archange transmet sans aucune différence ou modification, ce qui est bien la thèse islamique (en dehors des légendes du coran céleste) et alors il se confond avec Dieu lui même soit il est séparé de dieu, comme les hommes, par le gouffre de la Transcendance absolue et alors comment peut on dire que le Coran est divin ? et puis dans les deux cas les problèmes évoqués ci dessus autour de la dualité des logoi resurgissent !
Et puis qui a jamais vu des anges , ou alors peut être avec plus de 4 grammes d’alcool par litres?
et encore …dans ce genre d’état, on a nettement plus de chances de voir des hommes en bleus casqués avec des matraque, ou bien des hommes en blouse blanche armés d’une grosse seringue !
Non, il s’agit bien d’un être humain qui transmet ainsi le texte, qu’il a écrit lui même, à Mahomet et lui ordonne de lire, et nous connaissons le nom de cet homme, créateur du Coran :
Waraqa Ibn Nawfal
le cousin de Khadidja, la première épouse de Mahomet.
Ce Waraqa était un prêtre ébionite, de la religion nazaréenne, qui a pris plus tard (au moins deux siècles après la mort de Mahomet) le nom : Islam.
J’ai donné dans les articles suivants tous les renseignements et les liens utiles sur Waraqa et la religion nazaréenne :
http://mathesis.blogg.org/page-le_rabbin_ebionite_waraqa_bin_nawfal_est__le_gourou_pervers_qui_a_ecrit__le_coran_et_cree_l_islam-835.html
http://leserpentvert.wordpress.com/waraqa-bin-nawfal-le-gourou-ebionite-createur-de-lislam-et-du-coran/
A noter cependant un avis différent, sur ce site chrétien très sérieux :
http://jesusmarie.free.fr/islam_issa_et_jesus_waraqa_ben_nawfal.html
reste que la révélation coranique s’arrête au moment même du décès de
Waraqa :
http://islam.faq.free.fr/islam/warraqa.htm
bizarre non ?
voir aussi :
et voir les liens donnés dans mon article récent sur les origines nazaréennes de l’Islam :
liens qui ne laissent planer aucun doute.
Donc le scénario devient plus clair : la « révélation » est adressée par un homme, Waraqa Ibn Nawafal, prêtre ébionite, à un autre homme, Muhammad-Mahomet, qu’il a pu approcher facilement quand celui ci a épousé Khadidja la cousine de Waraqa, dans le but de lui enseigner le monothéisme et de créer ainsi de toutes pièces un monothéisme arabe.
Il ne lui dit cependant pas :
Lis ! parce que je te l’ordonne, puisque je suis nettement plus intelligent que toi, et que j’en connais un peu plus sur la vie, la religion, tout ça …
notre homme n’est pas fou, il sait ce qu’il fait !
et il sait que ces arabes ne sont pas des « petites natures », ils sont prompts à s’énerver (à se vénère, comme disent les « jeunes » de banlieue), un coup de sabre est vite parti !
il se réclame donc d’une « autorité » supérieure, pour impressionner le jeune bédouin, Mahomet !
Lis au nom de ton Seigneur qui a tout créé
et comme celui ci est connu pour sa violence intraitable , il se réclame de l’autorité supérieure à tout : Dieu, le Dieu universel !
avant de le « catéchiser » au moyen de tetxes précis, il a dû lui délivrer un premier « enseignement », à base de peur irrationnelle, il a dû lui parler d’un Dieu (le Dieu des hébreux, devenu celui des nazaréens) qui est très prompt à la colère et à la castagne lui aussi, mais avec infiniment plus de moyens de « rétorsions » que les simples humains…
il lui a peut être montré des phénomènes naturels (tempêtes de sables, orages violents ?) que la science moderne ne peut pas expliquer puisqu’elle n’existe pas encore : cela lui facilite les choses, il a attribué ces ouragans à ce « Dieu » inconnu, en colère parce que les arabes adorent des faux dieux…
le jeune arabe, que rien ni personne ne peut impressionner, se laisse mener par le bout du nez pour le coup : les gens malins viennent toujours à bout des bagarreurs, « tout dans les bras rien dans le cerveau »…
ensuite , une fois que le nouveau converti est « mûr », et tremble de peur, il peut passer à l’enseignement proprement dit.
Pour cela, Waraqa a écrit une sorte de « polycopié », de cours (pas ronéotypé hélas, vu l’époque) regroupant une sorte de résumé des textes de l’Ancien Testament revus par les nazaréens. Il connaît aussi le « Nouveau Testament » auquel il s’oppose violemment, comme s’opposent tous les ébionites à la théologie paulinienne.
Seulement voilà : cette « nouvelle » religion crée des « tensions » et une forte opposition chez les autres Arabes, qui sont polythéistes et qui ne voinet pas d’un bon oeil la remise en cause de leur religion traditionnelle, de leurs déesses notamment, celles de l’amour par exemple, présidant aux bordels fort nombreux …
ces réactions sont humaines : comment réagiraient les musulmans si quelqu’ un se réclamant d’une nouvelle religion venait tenter de les convertir ? cet homme ne vivrait pas très longtemps, sans doute !
C’est à ce genre de réactions, bien compréhensibles, que fait allusion la sourate , verset 9 et 10 :
9.As-tu vu celui qui interdit
10. à un serviteur d’Allah (Muhammad) de célébrer la Salat?
quels sont ils, « ceux qui interdisent » ?
ce sont évidemment les arabes resté polythéistes : au début, ils se contentent de se moquer de ces pauvres fous et de leurs pratiques bizarres, mais au fur et à mesure que des convertis de plus en plus nombreux rejoigent les « cinglés », ils s’inquiètent pour la stabilité religieuse et sociale de leur clan !
et le futur leur a donné raison !
ils commencent donc à passer à des conduites plus « autoritaires », voire « musclées » et répressives , pour se débarrasser de la nouvelle religion : gageons que si les hopitaux psychiatriques et les « tranquillisants » modernes avaient existé à l’époque, ils en auraient fait largement usage pour « rééquilibrer » ces agités !
Longtemps, l’issue demeure incertaine : le gourou ébionite , Waraqa, se rend bien compte de l’islamophobie galopante que déclenchent ses provocations chez les arabes traditionnalistes (païens) sauf que le nom « Islam » n’existe pas encore…
les versets suivants témoignent de cette inquiétude :
13.Vois-tu s’il dément et tourne le dos?
il cherche à provoquer une réaction de « résistance » chez le nouveau converti :
11.Vois-tu s’il est sur la bonne voie,
12. ou s’il ordonne la piété?
mais surtoutil appelle Allah le Tout Puissant au secours !
Allah qui voit tout, sait tout, peut tout, et ne va certainement pas tolérer bien longtemps ces agissements contre son Prophète :
13.Vois-tu s’il dément et tourne le dos?
14. Ne sait-il pas que vraiment Allah voit?
bien vu, car ces peuplades naîves et ignorantes, qui n’avaient pas encore bénéficié des enseignements de la science occidentale moderne, étaient promptes à s’effrayer des « dieux nouveaux » : va savoir, et sils étaient plus forts que les dieux de la tribu ?
mais cela ne suffit pas sans doute, alors il passe aux menaces directes :
15.Mais non! S’il ne cesse pas, Nous le saisirons certes, par le toupet,
16.le toupet d’un menteur, d’un pécheur.
17.Qu’il appelle donc son assemblée.
18. Nous appellerons les gardiens (de l’Enfer).
rappelons nous que nous sommes au tout début de l’essor prodigieux de la nouvelle religion, les convertis sont peu nombreux, peut être même Mahomet est il encore le seul !
et si la flamme encore si fragile allait brusquement s’éteindre ?
les dangers sont nombreux, la foi du « nouveau converti » peut chanceler, il peut ne pas supporter la solitude, les railleries et les meances de la part des autres arabes.
il faut donc l’affermir dans sa foi, le rassurer par tous les moyens, ce dont témoignent les versets :
19. Non! Ne lui obéis pas; mais prosterne-toi et rapproche-toi.
« lui », c’est l’arabe resté païen, qui se moque de Mahomet
et aussi les versets :
6.Prenez-garde! Vraiment l’homme devient rebelle,
7. dès qu’il estime qu’il peut se suffire à lui-même